Etude ethnographique de l'une des dernières savonneries en activité à Naplouse. L'auteure analyse la manière dont s'imbriquent au quotidien activités productives, pratiques de sociabilité et construction d'un rapport au patrimoine. Elle aborde les difficultés d'une industrie locale, les usages actuels du savon par les habitants de Naplouse, les mutations de la notabilité citadine.
Comment les autorités israéliennes gèrent ce nouveau flux de migrants et de demandeurs d'asile en provenance d'Afrique. Des systèmes de contrôle et de surveillance, mais surtout des dispositifs de rétention sont développés pour contenir ces circulations.
Israël est devenu un des nouveaux Etats dans le système migratoire international. Cet article a pour but d'explorer cette nouvelle donne sociale caractérisée par une combinaison de facteurs sociaux reposant à la fois sur des dynamiques sociales internes et des dynamiques issues du processus de globalisation et définies sous l'opposition « global versus local ».
Etude des mobilités "clandestines" des travailleurs et des marchands palestiniens entre le sud de la Cisjordanie et le nord-est du Néguev de 2000 à 2006. Avant que ne soient construits les premiers tronçons du mur de séparation autour de janvier-avril 2006, ces mobilités se sont maintenues dans cette région. Plutôt que de considérer leur persistance comme des phénomènes marginaux amenés à disparaître avec la construction du mur de séparation, cet article appréhende leurs effets sur les dispositifs de pouvoirs locaux et notamment leur rôle dans les mécanismes israéliens mis en place pour contrôler les populations palestiniennes.
Lorsque le rideau de fer s'ouvre, une vague de départs se produit vers l'Allemagne, Israël, les États-Unis et d'autres pays occidentaux. Durant un laps de temps très court, la Russie devient un pays de refuge ou de transit. Ces gens qui, en choisissant de s'exiler, ou de se déplacer, « votent avec leurs pieds », créent un espace russophone, de l'ex-URSS à l'Amérique du Nord en passant par l'Europe et le Moyen-Orient. (Présentation de l'éditeur)
En 1985 et 1991, Israël, après être longtemps resté indifférent au sort de cette population, décide d'accueillir des Noirs éthiopiens se réclamant du judaïsme. Organisées parle Mossad et baptisées Moïse et Salomon, ces opérations se révélèrent bien moins messianiques qu'elles n'affectaient de l'être. Elles furent surtout l'occasion pour l'Etat hébreu de restaurer son image :son incroyable alliance avec l'Afrique du Sud de l'apartheid et les éclaboussures du massacre de Sabra et Chatila avaient ébranlé l'opinion. Les Nations unies venaient aussi d'assimiler le sionisme au racisme. Les Falachas, ces Juifs noirs, auraient-ils servi de simples figurants dans un scénario de vaste manipulation de l'opinion internationale ?En 2003, le gouvernement Sharon autorisait à nouveau près de 20 000 Ethiopiens, des Falachmouras cette fois, non reconnus jusque-là comme juifs, à immigrer. Israël, confronté à un enjeu démographique devenu vital, ne cherchait-il pas à opérer un gonflement de sa population, avant un possible règlement de la question palestinienne ? Or, du fait de leur couleur et de leurs coutumes africaines, ces Juifs d'Ethiopie n'ont trouvé sur la Terre promise que misère, racisme et discrimination. Le sort qui leur a été réservé signifierait-il que le judaïsme, particulièrement hostile au métissage, est non pas un choix ou une adhésion, mais bel et bien un destin religieux et une condition " raciale " ? Les Falachas, Nègres errants du peuple juif, est une enquête historique, la première en son genre, sur un drame de notre temps quasiment tabou et jusqu'à présent masqué ou escamoté. (Présentation de l'éditeur)
Issu d'un long travail de terrain, l'ouvrage suit pas à pas depuis leur arrivée en 1991 des immigrants éthiopiens en Israël, dont il relate les différentes étapes de l'intégration dans la société israëlienne.
Arrivés massivement en Israël au lendemain de l'indépendance des pays du Maghreb, forts d'une vision toute messianique du sionisme, les Séfarades israéliens ont été rapidement relégués aux marges du jeune Etat juif. Teintées à la fois de paternalisme, de libéralisme et de clientélisme, la politique de périphérisation-stigmatisation des dirigeants sionistes à leur égard, s'est heurtée dans les années 80 à la réaction des populations séfarades. N'acceptant plus d'être des citoyens de seconde zone, les Séfarades d'Israël se sont structurés politiquement, profitant du recul électoral du parti travailliste.
Montre que la dénonciation de la politique de Sharon par des intellectuels de gauche est mal comprise en France car ils doivent faire face à des soupçons d'antisémitisme. L'ouvrage répond à ces attaques.
Etude du cas des migrants roumains non juifs en Israël.
L'exode du peuple palestinien des années 1947, 1948 et 1949 est certainement le trait le plus conséquent du conflit israélo-arabe : déni du droit à l'organisation d'une nation, perte de la terre originelle, exode politique mais aussi social. Le droit au retour affirmé par les Nations Unies dès 1948 est, depuis, refusé par Israël. Ce manquement à la règle internationale ne peut se comprendre que par une étude serrée des représentations occidentales qui permettent à l'Etat d'Israël de refuser le retour des réfugiés.
Etude des liens existants entre le régime de migration israélien, les méthodes d'insertion des travailleurs migrants roumain dans le marché du travail et les contraintes, ou les opportunités, structurelles auxquelles ils ont à faire face dans la mise en place d'un cadre de travail collectif en vue d'une action sociale autonome. (Présentation de l'auteur)
« Visibles mais peu nombreux », c'est ainsi que l'on parle couramment des migrants roumains, de chancelleries en salles de rédaction. Il s'agit sans doute de marquer la spécificité de cette migration mais aussi de tempérer l'inquiétude engendrée par l'importante couverture médiatique dont elle est l'objet. Inspirée peu après 1989 par les pratiques migratoires des premières vagues de Roumains arrivés en Occident, cette formule, depuis la surpression des visas de janvier 2002, reprend aujourd'hui du service.Sans avoir l'ambition de présenter l'histoire invisible de la migration roumaine, ni de procéder à une lecture critique des discours publics à son sujet, cet ouvrage collectif propose des perspectives multiples et inédites sur les nouvelles mobilités roumaines. Qui sont les migrants roumains ? De quelles régions arrivent-ils ? Quels sont leurs projets de mobilité ? Quelles sont les destinations et les stratégies de leur circulation migratoire ? Autant de questions auxquelles nous trouverons ici des réponses éclairantes. (Présentation de l'éditeur)
Depuis cinquante ans, les réfugiés palestiniens ont connu les exodes, les assauts militaires et une situation économique en nette dégradation. La poursuite par Israël de sa politique de colonisation, le problème de la restitution des terres confisquées sont autant d'obstacles à un hypothétique retour.